Faire de Québec une ville magique

Grâce à son audace, à sa créativité et à son flair, la cofondatrice et directrice générale du Festival de magie de Québec, Renée-Claude Auclair, a réussi, avec son partenaire de vie et d’affaires Pierre Hamon, à hisser Québec au sommet des destinations prisées par les plus illustres magiciens du monde.

Crédit photo : Jeff Denis

Une grande aventure qui a commencé par la rencontre de ces deux entrepreneurs : lui en informatique et elle dans la vente d’objets lumineux. Pierre Hamon, parallèlement à ses activités professionnelles, vouait une véritable passion à la magie et aimait raconter des histoires autour de son thème de prédilection : le mentalisme. Peu à peu, il créa ses premiers spectacles, dans lesquels Renée-Claude Auclair tenait le rôle d’assistante.

Cette expérience a fait naître en eux l’ambition de créer un festival de magie à Québec. Un rêve que caressait aussi Geneviève Macron, propriétaire du magasin de jouets Benjo, sur la rue Saint-Joseph. Un heureux hasard les a mis tous trois sur le même chemin, ce qui a permis au couple de s’adjoindre un premier investisseur et d’obtenir un appui financier de la Caisse Desjardins de Québec. C’est ainsi que Benjo et le parvis de l’église Saint-Roch ont accueilli le premier Festival de magie de Québec en 2011. Après le retrait de l’organisation de Geneviève Macron deux ans plus tard, René-Claude Auclair et Pierre Hamon créèrent un organisme à but non lucratif, statut essentiel à l’obtention d’un soutien financier public.

Une collaboration qui a donné des ailes

En 2014, les cofondateurs ont une première rencontre avec le Secrétariat à la Capitale-Nationale (SCN). « Nous avons été accueillis à bras ouverts, évoque Mme Auclair. Même si nous étions moins expérimentés dans l’univers de la production de festivals, nous nous sommes immédiatement sentis en confiance et appréciés ».

Elle se souvient aussi qu’au début, les sommes accordées étaient plus modestes, mais très utiles pour bien démarrer le travail. « Cet argent nous a permis de réaliser par exemple des études de marché qui ont convaincu les instances du potentiel de notre projet. »

Pour la promotrice, le SCN est beaucoup plus qu’un bailleur de fonds. Il exerce aussi un rôle-conseil très apprécié. « Nous collaborons avec M. Éric Villemagne depuis six ans, et je tiens à souligner son excellent travail. Il est disponible et dévoué, et ses conseils sont toujours judicieux. Souvent, il nous faisait remarquer que notre rêve était merveilleux, mais qu’il fallait y aller étape par étape, car nous voulions réaliser trop de projets en même temps. De cette façon, il pouvait mieux nous appuyer. Nous avions ensemble des discussions franches, respectueuses et remplies de bienveillance. Cela faisait en sorte que nous ressortions de nos réunions très heureux et motivés. »

Au fil des ans, les sommes octroyées au Festival ont augmenté et d’autres partenaires publics se sont greffés à l’organisation de l’événement. « Le SCN est aussi un leader pour rassembler tous les partenaires, souligne-t-elle. Vous avez eu l’idée de réunir les ministères et organismes subventionnaires participants pour que nous soyons tous au diapason. Nous avons été pris en charge avec le sentiment que vous vouliez que ça fonctionne. Nous nous sommes sentis vraiment respectés. Sans vous, nous n’aurions pas pu réaliser notre rêve ».

Un succès mondial!

En 2014, l’idée d’organiser le Championnat mondial de magie FISM a fait son chemin dans la tête des promoteurs, qui ont pris les mesures nécessaires pour concrétiser cette colossale ambition. Avec l’appui du Centre des congrès de Québec, ils ont préparé leur candidature et ont convaincu, quatre années plus tard, les 101 présidents du monde de voter pour eux. « Nous étions fébriles, se souvient Mme Auclair. Notre proposition était peaufinée pour bien marquer le coup et nous permettre d’accueillir, pour la première fois, la FISM en Amérique du Nord. ».

La FISM, c’est le plus important championnat de magie au monde, mais aussi un congrès, un carrefour international où l’on discute des nouvelles tendances. « Nous avons présenté nos galas de magie en y incluant un volet historique sur la magie canadienne, un groupe de musiciens, de la danse et du cirque. Cela a suscité de l’émotion et de la surprise en comparaison avec les galas plus traditionnels de magie, explique-t-elle. C’est de cela que les gens se souviendront pour notre événement. »

Le succès de la FISM a retenti non seulement dans les revues spécialisées, mais aussi chez National Geographic, qui s’est déplacé pour prendre des photos et y faire plusieurs entrevues.

Est-ce que le thème Québec, ville magique est là pour rester? « Bien sûr! affirme celle qui le porte avec fierté. C’est inclusif et cela met en lumière notre belle ville, qui a offert pas moins de 600 heures de magie gratuite au grand public en 2022. Je suis convaincue que Québec deviendra une référence en magie. »

Et maintenant que Québec a conquis la planète, le couple Auclair-Hamon ne manque pas d’idées pour faire revenir chez nous les plus grands artistes de l’illusion avec des créations des plus originales et avant-gardistes.

Pour plus d'information, visiter le Festival de magie de Québec